MOANA WEIL-CURIEL s'écoute et ne convainc personne
Aux lecteurs venant de La Tribune de l'Art. Le texte de MOANA WEIL-CURIEL publié dans La Tribune de l'Art en février 2010 a fait l'objet d'une réponse de ma part, sur le même site : je
vous invite à en prendre connaissance, si ce n'est déjà fait. Je pensais en avoir fait le tour en dénombrant les trop nombreuses erreurs : j'étais loin du compte.
Libre à son auteur de ne pas aimer mon travail, mais rien ne l'autorise à en modifier expressément le sens pour servir son mépris en m'attribuant des propos trop
souvent contraires à ce que j'ai écrit. Son persiflage injustifié sur les bases de colonne en est un exemple qui atteste de son ignorance (tore, gorge et anneau
désignent selon lui la même chose !), en voici un autre, je cite MOANA WEIL-CURIEL :
« est-il besoin de préciser que le chien si « protecteur » évoqué par J. Goncalves a plutôt l'apparence d'une levrette qui cherche à
jouer avec la tétine ou le hochet d'un de ses jeunes maitres » ;
voyons ma phrase (chapitre 7 : La Fronde/Etat de grâce-les Enfants Montmor) :
« cette éviction de l'adulte (et qu'on ne le cherche pas transposé dans le chien, petit, fragile, aucunement protecteur), etc...».
Cette falsification de ce qui est écrit, dont les exemples se comptent par dizaines, dans le but de nuire relève de la diffamation, de même que le portrait arbitraire qui
est fait de moi, insultant la personne : myope, aveugle (oui, oui, les deux qualificatifs !), paresseux, sourd, amnésique, amer, injurieux, mauvais peintre, mauvais technicien, mauvais
dessinateur, mauvais écrivain, obsédé sexuel ( !), etc, évidemment sans le moindre fondement (un comble pour un historien, lequel, oubliant toute décence, se
réclame partout de rigueur scientifique !), dérives inqualifiables dont on ne trouvera pas une seule trace dans mon livre. Il suffit pourtant de consacrer quelques secondes
à parcourir mes peintures, pour apprécier si ce sont là des portraits peints par un homme aigri et amer ; n'est-ce pas au
contraire la confiance en soi et en l'avenir qui pousse un peintre à aller vers ses semblables pour en restituer une image très largement positive et avenante ?
Ce texte s'ouvre d'ailleurs sur un mensonge, je cite : « nous avons volontiers répondu à son invitation de lire intégralement cette publication
». FAUX, non seulement j'ignorais jusqu'au nom de cette personne, mais il n'y avait aucune raison pour que je sollicite l'attention de qui n'a jamais rien publié sur
Philippe de Champaigne. Par contre, j'ai envoyé un mail à Dominique Brême : par quels chemins MOANA WEIL-CURIEL s'est-il approprié un message personnel qui ne
lui était pas destiné ?
Exemple édifiant des méthodes et du savoir de Moana Weil-Curiel, voici la totalité d'une page de mises au point requises par les multiples erreurs d'une seule note.
Je cite Moana Weil-Curiel, sa note 117 : " Quand il cherche à rapprocher chronologiquement et stylistiquement le Louis XIII assis dans son trône du Louvre (son cat. 218) de l'Apparition des saint Gervais et Protais, J. Goncalves mentionne notamment qu'on y retrouve " le même modèle de siège curule ". C'est là une de ses plus belles " perles ", puisqu'il fait mine d'oublier le souci " archéologique " de Champaigne : le Roi est assis sur le trône de Dagobert qui fait alors partie des regalia et que J. Goncalves pouvait - ou pourrait - aller examiner au cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale. "Commençons par le plus beau (ou le plus affligeant) : après vérification sur Wikipédia (photo), il apparait que le Trône de Dagobert ne ressemble à aucune des deux figurations par Champaigne. Comment peut-on asséner son ignorance avec un tel mépris ?
Poursuivons. Trop absorbé à étaler sa confiture, Moana Weil-Curiel critique ici encore hors de propos. Puisqu'il s'agit de " rapprocher chronologiquement et stylistiquement le Louis XIII assis dans son trône du Louvre de l'Apparition des saints Gervais et Protais, ", il n'y a donc aucune raison pour que je parle de la symbolique de ce meuble : le lecteur cherchant la " perle ", risque bien de la trouver dans la vindicte irresponsable de Moana Weil-Curiel.
D'autant plus qu'il apporte de l'eau à mon moulin : comment expliquer la présence du trône de Dagobert dans le tableau de L'Apparition, soit dans une scène de l'église de Milan, si ce n'est au mieux qu'il " permet un rapprochement chronologique des deux tableaux " ? En guise de leçon dont ferait bien de profiter Moana Weil-Curiel, cette présence d'un siège dans une histoire où il n'a rien à voir indique bien qu'il faut manier les symboles avec discernement. Le souci " archéologique " de Champaigne est bien plus nuancé que la vision rétrograde que Moana Weil-Curiel voudrait accréditer.
Des pages comme celle-ci, dans lesquelles je pointe les errements et les allégations de Moana Weil-Curiel, et qui paraîtront dans le cadre ci-contre, se comptent par dizaines... A suivre.
Une autre des aberrations de cet historien, celle où l'on voit Champaigne squatter une chapelle décorée pour y caser son tableau "en biais" !
En avouant lui-même n'être pas spécialiste du peintre, l'auteur achève de rendre suspectes ses intentions. C'est en revanche un historien responsable et compétent auquel on doit plusieurs contributions à la connaissance de Philippe de Champaigne, qui a dénoncé dans une étude sur l'oeuvre de jeunesse "l'entreprise de dénigrement systématique" de MOANA WEIL-CURIEL , et conclut, je cite SYLVAIN KERSPERN : "Les propositions de José Gonçalves concernant la jeunesse du peintre jusqu'aux "années Richelieu", riches de remises en cause radicales, ont le mérite de renouveler profondément la conception du peintre et de poser de très bonnes questions : quel a pu être le rôle de Nicolas Duchesne? de Georges Lallemand? quelle place pour Mosnier au Luxembourg?"
Pourquoi autant d'erreurs factuelles qui ruinent toute crédibilité ? S'il s'agit d'une volonté délibérée, c'est une insulte à l'intégrité de l'historien ; si elles sont involontaires (mais une centaine pointée dans ma "Réponse", et la liste, non exhaustive, sera régulièrement étendue par les liens ci-contre), elles mettent en doute les capacités intellectuelles de MOANA WEIL-CURIEL.
Mais ce texte appelle trois conclusions :
1- il y a certes des fautes dans mon livre : quel ouvrage n'en recèle pas ?
2- ce ne sont pas pour l'essentiel celles inventées par MOANA WEIL-CURIEL ;
3- qu'un "historien" particulièrement hostile à mon égard se soit résolu (faute de mieux) à inventer la quasi totalité des prétendues erreurs qu'il me reproche implique que mon étude de Philippe de Champaigne est certainement plus solide que moi-même je ne l'espérais.
Je n'ai bien evidemment pas corrigé une seule ligne de mon Philippe de Champaigne proposé au téléchargement : le lecteur pourra ainsi apprécier les errements tendancieux de MOANA WEIL-CURIEL, et vérifier combien il "s'écoute et se convainc."
José Gonçalves, 21:14 03/01/2011